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par sneak78 » mar. 9 sept. 2014 17:24
Je suis partagé. Pas d'alcool au volant pour les jeunes conducteurs pourquoi pas mais dans le fond pourquoi seulement les jeunes. Ce serait comme les 130km/h, on gagne son droit à picoler. Du coup on en profite? J'ai passé bien 5 ans après mon permis sans boire une seule goutte quand je conduits et ça reste encore un tabou pour moi, je fais extrêmement gaffe quand je bois une bière ou un verre de vin et que je rentre en moto, je sens très bien que je suis pas aussi vigilent que d'habitude. Avec la fatigue qui s'ajoute puisque c'est systématiquement après un restaurant ou un diner chez un ami.
Je pense qu'il ne faut pas penser que aux accidents mortels mais à tous les accidents et j'ai lu au contraire que le risque d'avoir un accident était en fait plus faible quand on a consommé énormément d'alcool (même si ils sont sur représentés dans les accidents mortels, le risque d'avoir un accident est faible) et que le risque d'accident était en fait principalement augmenté pour les faibles quantités d'alcool car on perd la notion de risque sans se rendre compte que nos capacités sont diminuées, ça favorise aussi les comportements violents (sur la routé également). Bref ça joue sur l'accidentologie et puis aussi sur la courtoisie.
Il avait été décidé de pas diffuser les resultats de cette étude qui n'allait pas dans le sens de la communication souhaitée, je comprends pas pourquoi. Boire c'est dangereux, boire beaucoup l'est moins statistiquement, ça peut faire marrer mais de toute manière les gens qui conduisent à 2g sont pas très récéptifs à la prévention routière, ils sont soit addict soit ont des comportement volontairement dangereux façon trompe la mort.
Donc globalement si les français buvaient moins avant de conduire ce serait un plus, et là je parle pas de prendre le volant en sortant de boite mais plutôt du quart ou du demi de vin le midi pour les gens qui conduisent toute la journée pour leur boulot.
Pour ce qui est des alcooliques, je bosse en addictologie en ce moment je peux vous affirmer qu'ils sont au dessus de 0.5g/L donc le taux actuel est suffisant pour les arrêter et après récidive, les orienter sous la menace de sanction vers le soin (ce qui marche mal pour la motivation du patient mais les menaces de sanctions servent d'arguments au médecin addictologue pour mettre en avant les effets indésirables de l'alcool sur la vie du patient).
Je suis surtout d'accord sur la partie parlant de renforcer les contrôles. D'alcool mais aussi les cligno, les gens qui grillent les feux, zig zaguent, collent, klaxonnent. On a besoin de policiers et de gendarmes sur les routes, pas de radars.