Autoactu propose un article intéressant qui retrace l'historique du marché 50cc depuis les années 70 et s'interroge sur les raisons de la situation actuelle et les conséquences que cela aura sur la moto de grosse cylindrée à moyen terme.
Retouvez l'article intégral iciExtrait de l'article d'autoactu a écrit :Si les constructeurs semblent avoir fait une croix sur le 50, il n’est pas sûr qu’ils aient bien perçus l’impact du déclin de ce marché sur celui des grosses cylindrées.
On assiste en effet à un vieillissement régulier du marché de la moto, conduisant à l’apparition de nouveaux segments comme les néo-rétro et/ou au sur-enchérissement des modèles, certaines marques se rêvant dorénavant en “Porsche ou Ferrari de la moto”. Car le marché de la moto bénéficie aujourd’hui d’une clientèle de rêve, celle des 50-70 ans bénéficiant à la fois de l’expérience (acquise dans les années 60-70-80), de l’argent (propriétaire de leur foncier et enfants “casés”), voire de temps pour les retraités. En parallèle, existe encore une clientèle “jeune”, de trentenaires, ayant vécu les “années Booster”.
Mais après ? En perdant définitivement le marché du 50 à partir des années 2000, le marché de la moto a perdu la base de sa pyramide (si chère à Jean-Claude Olivier). Ce qui laisse à penser que nous avons aujourd’hui épuisé “nos réserves”. Pour s’en convaincre, il suffit de constater le peu d’intérêt des 14-20 ans pour la moto. Inquiétant pour l’avenir, sans même intégrer le problème du coût de la moto dans la balance !
A ce sujet, les constructeurs ont une responsabilité au moins aussi grande que les politiques. En n’investissant pas dans la moto dans les années 70, les constructeurs français se sont auto-sacrifiés ; avec eux disparaissait une industrie du 2-roues motorisé (comme du vélo d’ailleurs) et donc un poids économique à faire peser vis à vis des politiques. Pire, ils ont joué une carte anti-moto (japonaise) qui ne les a pas sauvé mais qui a contribué à ralentir l’expansion de ce marché. En suivant des tactiques purement opportunistes (selon l’évolution de la réglementation et les modes), les grandes marques (hormis le groupe Yamaha) ont par ailleurs abandonné le 50 à son sort sans se soucier de son impact sur les ventes de grosses cylindrées.
Un manque de lucidité qui aura à moyen terme un impact sur les ventes de grosses cylindrées. D’autant que les Pouvoirs publics font tout pour limiter ce marché, la menace du permis A2 pour toutes les catégories d’âge étant à ce sujet la plus inquiétante.