Salut !
De retour de mon petit voyage à moto dans le jura.
En tout, 600km parcouru en 2 jours (que 5 km d'autoroute finalement).
Le premier jour, il a plu quasiment tout le long et il y avait un brouillard bien épais (en forêt, on ne voyait pas à plus de 15 mètres, je ne voyait plus les motos de devant, juste un point rouge grâce au feu arrière...).
Le 2ème jour, temps magnifique
En gros, le voyage était organisé en 2 groupes. Les élèves de l'auto-école + 2 moniteurs + ceux qui voulaient les suivre, et un autre groupe plus rapide (1 ouvreur et 1 serre file à chaque extrémité, chacun à son rythme et les premiers attendent les derniers aux grosses intersections).
Mon ressenti sur les longues distances en ninjette : son terrain de jeu c'est l'arsouille, pas le "touring". Le premier jour où tout le monde roulait cool (météo oblige), j'ai eu mal au c**, les épaules qui fatiguent, et tous les désagréments d'une position statique sur une longue durée, pas aidé par une moto pas vraiment faite pour ça (protection au vent et aux éléments pas terrible, selle en bois XD, jambes repliées, je conçois que mon mètre 87 n'aide pas...).
Niveau pluie, mon pantalon étanche (textile Dainese) a tenu le coup ainsi que ma veste de pluie (DG à 35€). Les bottes dites étanches ont finies par être humide au bout, mais pas éponge. Pour les gants, j'avais pas pris mes gants de pluie donc ils étaient trempés (ils ont séché la nuit).
En revanche, le lendemain c'était grand soleil et route sèches. Et les routes du coin étaient très peu fréquentées, on doublait une voiture toutes 30-45 min en moyenne dans le jura. Le matin, grosse arsouille avec les premiers du groupe rapide (meneur en r1200gs, une r1100s, une gsxr 1000, une vfr 800, un z750, et ma ptite ninjette, le reste du groupe (une 10aine de motos) 1km derrière après chaque sessions de virolos :mrgreen: ). Il a fallu faire cracher ses poumons à ninjette pour suivre, dès qu'on entrait dans une zone viroleuse j'étais entre 9 et 13.000 tr/min non stop, mais jamais à la traine. Puis le type en gex a décidé de ralentir la cadence et à rejoins l'autre partie du groupe. Comme je talonnais le z dans chaque virage, il a fini par me laisser passer devant car il avait du mal à suivre les autres. En ligne droite, faut vraiment être au taquet pour par se laisser poser par les relances des gros cubes, mais dans les virolos l'agilité de la ninjette est un gros atout (enfin faut quand même être au taquet mais bon :x ).
L'après-midi, le r1200gs et le r1100s sont partis tous les deux pour arsouiller comme des gorets (2 types avec une grosse expérience, ils se sont détaché du groupe pour rouler à leur vrai rythme, c'est à dire plus vite que tout le reste

). Du coup, l'aprem c'était le z qui est passé meneur (plus en forme que le matin) et le gex est resté avec les moins rapides, on s'est donc retrouvé à arsouiller à 3 et à attendre les autres aux grands carrefours. Ninjette à donné tout ce qu'elle avait, les bt 45 ont d'ailleurs commencé à montrer leurs limites dans les grandes courbes rapides (vers 130-140 ça vibrait un max). Et lors des parties en descente, la ninja atteignait plus facilement des grandes vitesses et entre 2 virages pour freiner l'animal à 150-160 (compteur) les 2 pistons du simple disque étaient un peu limite parfois (mais bon, c'est des vitesses qui restent occasionnelles en usage normal).
Par contre, en arsouille on est mobile sur la moto. Donc pas de fatigue aux épaules et à la nuque, pas mal au fesses, pas mal aux genoux, juste le poignet droit fatigué...
Pour le voyage, j'avais ma sacoche de réservoir magnétique, et un sac en toile recouvert d'un couvre sac étanche (emprunté à mon père qui fait de la randonnée) fixé sur la selle passager à l'aide d'un filet élastique tenu par les crochets sous la moto au niveau de la selle arrière. J'avais mis dans la sacoche de réservoir les affaires dont j'allais avoir besoin le plus souvent car bien plus accessibles que dans les sac, dans le couvre sac, sous le filet

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En conclusion, les longs trajets en ninjette c'est faisable. Ce qu'il faut c'est éviter les longues distances sur autoroutes ou nationales "ennuyantes" ou au moins mixer avec des routes qui tournent, des endroits où l'on s'amuse, où il y a du paysage à apprécier. Faut faire des pauses aussi, et prévoir de l'eau et un ptit quequ'chose à grignoter pour pallier aux éventuelles fringales.
Voilà, si vous avez des questions n'hésitez pas.
PS : Mon cale pied droit a fait sa première rencontre avec le bitume :lol: